Véhicules électriques : la transition énergétique est en marche !
Serpent de mer depuis des années, l’utilisation de véhicules électriques pour la livraison urbaine a pendant longtemps trouvé peu d’adeptes. Certaines entreprises comme Deret ou Geodis, faisaient figure de pionniers, avec les premiers parcs de véhicules Modec ou Fiat Electron Gruau. D’autres acteurs, à l’instar de Chronopost, ont développé des flottes avec des petits véhicules urbains Mooville, Goupil Citroën Berlingo. Greenway, racheté par le groupe Labatut, a misé sur le Renault Maxity.
Toutes ces expériences, et quelques autres, comme celles d’Ecolotrans, faisaient face aux mêmes problématiques liées aux véhicules électriques : prix élevé, autonomie faible, manque de fiabilité de certains modèles ou de certains fournisseurs.
Depuis quelques temps, il semble que tout ait changé. Tout d’abord, La Poste, qui a développé le premier parc mondial de véhicules électriques de livraison (plus de 6500 Kangoo ZE) a montré que la distribution en véhicule électrique peut trouver un modèle économique.
Mais ce véhicule de 3 ou 4 m3 ne correspond pas à tous les besoins. Réduire la capacité des véhicules de livraison ne permettra pas de réduire les externalités négatives générées par le transport. Au contraire, il faudrait alors plus de véhicules pour livrer le même volume de marchandises.
La demande des professionnels est devenue une réalité dans les grandes agglomérations, afin d’anticiper les évolutions réglementaires. C’est ainsi le cas de Star’s Service, qui vient d’inaugurer, au cœur de Paris, le premier parking privé de charge de véhicules électriques de livraison.
Les offres semblent emboiter le pas et apporter des solutions nouvelles qui n’existaient pas il y a quelques années.
C’est ainsi le cas du véhicule Maxi Nissan e-NV 200, transformé par Voltia en 8 m3, qui correspond mieux au marché du petit colis en milieu urbain dense.
Le Colibus développe également une volumétrie proche et a une version frigorifique.
Le Streetscooter de DHL se positionne également sur cette même volumétrie.
L’offre de véhicules électriques de 8 m3, beaucoup mieux adaptée à la livraison urbaine de petits colis, devient donc une réalité.
Dans le segment des gros VUL, de 12 m3 et plus, nous voyons apparaître certaines offres nouvelles. C’est ainsi le cas du véhicule BD, transformé en Turquie à partir du Fiat Ducato et proposé par TIP Trailer. C’est aussi le cas du Citroën Jumper, proposé depuis plusieurs années par Voltia et utilisé par plusieurs expressistes et opérateurs postaux. Gruau propose sur ce même créneau, l’Electron II. Renault annonce la sortie prochaine d’un modèle Master électrique.
Ce créneau des VUL de plus de 12 m3 constitue l’essentiel des véhicules de livraison de colis. La transition vers des modèles électriques, certes encore onéreux et souvent réalisés sur mesure à l’instar du choix d’UPS avec Mercedes, constitue un enjeu essentiel.
DHL vient d’ailleurs d’annoncer un partenariat avec Ford et a annoncé la commande de pas moins de 2500 véhicules.
Les offres de véhicules poids-lourds électriques restent toutefois émergentes, et fortement concurrencées par des modèles au GNV. Si le modèle économique de la livraison en VUL électrique semble possible, il semble plus difficile pour des véhicules poids lourds et nombre d’opérateurs s’orientent alors vers d’autres solutions comme le GNV.
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