Archive d’étiquettes pour : consignes

C’est vrai ? OUI*

Ai-je manqué quelque chose dans le programme ? OUI

Pourquoi ne me l’a-t-on pas dit ? Parce ce qu’il y a des intérêts à le cacher…

Aurais-je le droit à un replay ? Pas sûr…

La consigne de bouteilles existe depuis 1799. Il s’agit là d’un des chapitres de mon livre « Si la logistique m’était contée »[1]. J’en profite, une bonne idée pour Noël… Alors pourquoi ne se développe-t-elle pas plus vite ?

La consigne, c’est d’abord une affaire de logistique et de gros sous. Consommer une boisson, c’est générer un déchet. Ce déchet, fort heureusement, est mieux collecté et recyclé qu’avant. Mais on nous raconte une belle histoire en nous indiquant que, grâce à ces bouteilles, on va pouvoir fabriquer à nouveau d’autres bouteilles.

C’est déjà assez inexact pour le verre transparent, qui est mélangé avec du verre coloré.

Tout ceci ne fait surtout que défendre des intérêts énormes, ceux des prestataires du recyclage et ceux des collectivités locales qui cherchent à maintenir un volume élevé de déchets afin de mieux rentabiliser leurs investissements. Les freins à de meilleures pratiques viennent parfois de là…

Flore Berlinger, dans le livre « Recyclage : le grand enfumage »[2] explique bien tous les acteurs en jeu et leurs intérêts dans cette chaîne du recyclage, très énergivore et capitalistique. Ces acteurs freinent d’ailleurs les évolutions réglementaires, qui sont en France très lentes et très loin des ambitions initiales.

Alors quelle est la bonne solution ? Ne plus consommer ?

Non, ce n’est pas le discours de Jean-Marc Jancovici, dans « Le Monde sans fin »[3]. Il s’agit plutôt de consommer intelligemment. Et pour cela, les industriels et les décideurs publics doivent nous aider. La consigne en est un bon exemple.

Très pratiquée dans de nombreux pays, comme en Belgique, en Allemagne ou dans les pays scandinaves, elle consiste tout simplement à rapporter la bouteille, qui sera alors nettoyée et remise en circulation. Pour que ce modèle soit pertinent sur le plan environnemental, il faut développer des chaînes logistiques courtes. Ainsi, les unités de remise en conformité des bouteilles doivent être proches des lieux de consommation, les grandes agglomérations. Et si nous allons  jusqu’au bout de l’exercice, les lieux d’embouteillage doivent aussi être proches des agglomérations, idéalement proches des unités de nettoyage des bouteilles.

C’est de cette façon que les transports seront réduits en kilométrage.

Et c’est ainsi, que, sur une filière bien précise, on optimise la logistique urbaine.

Les acteurs des boissons consignées, comme les distributeurs, trouvent un intérêt à mettre en place des chaînes de collecte des contenants. Pour que cela fonctionne bien, nous comptons sur eux. Les distributeurs semblent d’ailleurs beaucoup plus motivés que les spécialistes des déchets et que les acteurs publics. Ils ont bien compris qu’en développant des points de collecte dans les magasins, ils fidéliseront leurs clients.

Le point vert, symbolisé par 2 flèches, l’une blanche ou vert clair, l’autre verte, crée pour le consommateur une confusion, très bien décrite dans le livre « Recyclage : le grand enfumage ». Ce sigle laisse penser que le produit est recyclable alors qu’il ne s’agit que d’une mention comme quoi l’entreprise participe au financement du recyclage, d’ailleurs de façon très minoritaire et qu’elle ne fait finalement que respecter les obligations légales qui lui incombent. Ce point vert n’a aucune valeur écologique.

La consigne est symbolisée par un sigle que nous ne voyons que bien rarement en France : le point blanc entouré de 4 flèches. Espérons que nous verrons de plus en plus souvent ce signe !

Les consommateurs sont souvent prêts à adhérer à ce petit effort qui leur est demandé. Pour les inciter à le faire de façon régulière, la seule solution est de donner un prix à la consigne.

La logistique urbaine, c’est donc beaucoup de bon sens et beaucoup de courage politique pour faire avancer la législation, passer de l’expérimentation à l’obligation. La France, comme parfois dans les sujets environnementaux, doit regarder outre-Quiévrain et parfois au-delà pour trouver les bons exemple. N’hésitons pas à rejouer le match !

[1] FYP Editions 2021

[2] Editons de l’Echiquier 2020

[3] Dargaud 2021

* mes amis marocains m’en excuseront

Vous pensez avoir manqué des informations importantes cet été ? Logicités vous fait un résumé de quelques-unes des principales informations de l’été concernant la logistique urbaine et le dernier kilomètre.

43% : c’est la part du vide dans les colis e-commerce

La société DS Smith Packaging, spécialiste du carton ondulé, vient de publier un livre blanc « L’économie de l’espace vide ». L’étude sur laquelle s’est fondé ce livre blanc montre que la part du vide dans les conteneurs maritimes est de 24% dans le monde. Dans 60% des envois e-commerce, le vide représente plus du quart du volume transporté. Cela correspond à une moyenne, concernant les colis e-commerce, de 43% de vide.

La responsabilité des e-marchands, mais aussi des fabricants d’emballages et de machines d’emballage est alors énorme. La réduction du vide dans le transport constitue un des principaux enjeux logistiques pour les années qui viennent.

Une start-up de la logistique urbaine disparaît

La société Oxipio, société de livraison du dernier kilomètre en véhicules 100% propres, qui avait repris l’exploitation du CDU de Lille et qui s’était implantée à Lyon et Chambéry, a été mise en liquidation judiciaire en juillet. Malgré le soutien de la Caisse des Dépôts et la pertinence du modèle environnemental, Oxipio n’a pas pu associer son développement à une rentabilité du modèle. Il s’agit là d’une triste nouvelle pour la logistique urbaine. Oxipio rejoint le lot des sociétés de livraison urbaine qui ont connu les mêmes difficultés lors des dernières années : The Green Link, Alternmobil, City Logistics par exemple.

Deliveroo quitte l’Allemagne

Deliveroo a décidé d’arrêter son service en Allemagne. Après 4 ans de présence sur le marché allemand, Deliveroo a annoncé brutalement le 16 août l’arrêt de son service. La vive concurrence, mais aussi l’absence de modèle économique ont incité cette société à quitter ce grand marché européen. La foodtech a un goût amer pour les 1100 livreurs Deliveroo et les 2000 restaurants partenaires de la société en Allemagne.

Deliveroo a promis aux livreurs de les indemniser avec un premier paiement à hauteur de 10 jours de chiffre d’affaires, puis un second paiement plus tard correspondant à 15 jours, ce qui reste une faible compensation.

On peut s’interroger sur la pérennité en France du modèle de Deliveroo alors que cette société s’intéresse à des segments à plus forte valeur ajoutée : la fabrication en cuisine centrale des repas, la négociation de produits achetés pour le compte des restaurateurs.

Deliveroo a levé depuis sa création 1,53 milliard $, dont récemment 575 millions $ auprès d’Amazon.

La livraison instantanée de Carrefour passe d’une heure à 30 minutes

Carrefour a décidé de confier à Glovo la livraison instantanée dans 4 pays : France, Espagne, Italie et Argentine. Dans certaines grandes villes, dont Paris, la promesse de livraison sera réduite d’une heure à 30 minutes seulement. Plus que jamais, le délai de livraison devient un enjeu. Toutefois, seulement facturé 3,90 €, ce mode de livraison permet-il un modèle économique pérenne ?

Une des préoccupations de Carrefour sera sans nul doute de gérer la sécurité du transport dans un contexte de livraison de plus en plus rapide. La startup espagnole a récemment fait l’objet de manifestations et protestations sur les réseaux sociaux suite à la mort d’un livreur à Barcelone. Un des challenges de cette offre sera de trouver un équilibre entre offre rapide de livraison et sécurité des conditions de travail. Est-ce un pari impossible ?

Amazon annonce la fin des boutons Dash

Les petits boutons collés sur le réfrigérateur, qui permettent de commander instantanément des produits en rupture dans son placard feront partie de l’histoire de la logistique urbaine. Comme d’autres services, tels Instant Pickup, Amazon met fin à l’expérience le 31 août. La raison ? La technologie est déjà dépassée et s’est fait cannibalisée par les enceintes Amazon Echo. Plus besoin d’appuyer sur un bouton, il suffit de commander via l’enceinte !

Plusieurs millions de boutons Dash partiront à la poubelle. Peut-être feront-ils la joie des collectionneurs ?

Fedex ne renouvelle pas son contrat avec Amazon

Fedex a pris la décision, lourde de conséquences, de ne pas renouveler son contrat de livraison aux Etats-Unis avec Amazon. Les raisons sont essentiellement économiques, mais aussi stratégiques. Amazon a déjà largement anticipé ce virage en mettant en place sa propre organisation de livraison avec un objectif majeur : réduire le coût logistique global, qui est très peu répercuté au consommateur.

UPS filialise la livraison en drone

L’opérateur a décidé de créer une société dédiée à la livraison en drone. UPS a déjà mis en service une première ligne pour du transport de produits de santé en Caroline du Nord. Avec sa nouvelle filiale UPS Flight Forward, l’objectif est d’obtenir une certification de la FAA et de mettre en œuvre des lignes de transport pour la desserte de zones reculées.

Un premier Espace Logistique Urbain à Montréal …

Dès septembre, un espace logistique urbain sera mis en place dans l’ancienne gare d’autocars Berri, au centre de Montréal. L’entreprise de livraison LVM exploitera ce site particulièrement bien placé et effectuera les livraisons en vélocargos. Une excellente initiative mise en œuvre par la Mairie de Montréal en partenariat avec Jalon MTL.

…et un nouvel Espace Logistique de Proximité à Paris

Sogaris a lancé le 14 août le chantier de l’ELP de la Porte de Pantin. Situé sous le boulevard périphérique, ce nouvel espace de 860 m² sera exploité par FM Logistic et Ecolotrans.

Le groupement avait été lauréat de l’appel à projets lancé par la Ville de Paris pour l’exploitation de cet espace remarquablement bien situé, qui permettra une livraison en véhicules propres du centre de Paris.

Ebay se lance dans le fulfillment !

Ne disposant pour le moment d’aucun service logistique, Ebay a décidé de transformer son modèle en proposant à ses vendeurs de leur confier leur stock et de préparer leurs commandes. Ce service, qui sera lancé en 2020 aux Etats-Unis, s’apparente au service d’Amazon «Expédié par Amazon» ou FBA (Fulfillment by Amazon).

Ebay deviendra alors un nouveau prestataire logistique pour le compte de ses vendeurs.

Des points relais collaboratifs en test au Danemark

Zalando et PostNord ont démarré le test d’un réseau de points relais collaboratifs à Copenhague et Aarhus.  Ce sont des particuliers, notamment des retraités, qui sont recrutés pour collecter les colis e-commerce de leurs voisins. Plusieurs expériences récentes, sans suite pour le moment, ont été mises en œuvre en France. Cette expérience danoise est intéressante, étant mise en place avec un e-marchand (générateur de flux) et un transporteur (gérant physiquement les flux de transport et le système d’information).

Un nouveau modèle de robot de retrait de courses alimentaires

La société estonienne Cleveron a mis au point un conteneur totalement robotisé, à une température ajustable (par exemple 2°C) permettant de servir de point de retrait automatique de courses alimentaires. Ce modèle, existant en 2 formats et permettant également un conteneur en froid négatif, peut être placé près d’un supermarché, sur un parking ou en centre-ville.

Un nouveau modèle de magasin automatisé

Le spécialise de l’outillage Würth a mis en place avec la start-up française Belive.Ai un magasin d’outillage automatique, qui fonctionne avec un suivi par caméra. Le premier magasin de ce type est mis en service en Allemagne.

Un hôtel logistique à Lyon

La nouvelle était attendue. La CNR a choisi comme lauréat, dans le cadre de l’appel à projets concernant un terrain à Gerland, un groupement constitué de LPA, la SERL, La Caisse des Dépôts et Poste Immo. Le nouveau site en étage de plus de 28 000 m² sera livré fin 2020 !

La revue Urbanisme publie un numéro spécial sur la Logistique Urbaine. 

« Livrer les Urbains », c’est le titre du numéro spécial sur la logistique urbaine auquel ont participé de nombreux experts : Laetitia Dablanc, Florence Toilier, Mathieu Gardrat, Adeline Heitz ou le bureau de recherche 6t. Jérôme Libeskind a participé à ce numéro spécial en écrivant un article de fond sur les innovations technologiques et notamment les véhicules autonomes et robots de livraison de colis. Un numéro à commander sans attendre !

L’exposition Les routes du Futur est prolongée jusqu’au 15 septembre !

L’exposition sur l’avenir des autoroutes, voies rapides de l’Ile-de-France et du boulevard périphérique, qui est présentée au Pavillon de l’Arsenal, est prolongée jusqu’au 15 septembre. Logicités a participé à l’équipe l’Atelier des Mobilités, avec notamment D & A, Setec, APRR, 6t pour concevoir un projet prenant en compte les problématiques de mobilité des personnes et des marchandises. Comment prévoir l’évolution de ce réseau magistral, sa meilleure intégration dans la ville, l’utilisation de ce réseau pour des solutions de logistique urbaine ? Venez découvrir les projets des 4 équipes lauréates de cet appel d’offres lancé par le Forum Métropolitain du Grand Paris.

Bonne rentrée logistique  !

Quelques faits majeurs ont marqué cet été 2018 pour ce qui concerne la mobilité

Tout d’abord, la fin de Foodora en France, le 28 septembre prochain, interpelle. C’est d’abord une mauvaise nouvelle pour les 1500 coursiers répartis sur 8 villes, qui avaient misé sur cette plateforme. Cela reste bien sûr une bonne nouvelle pour ses concurrents, notamment Deliveroo et Uber Eats, de moins en moins nombreux et peut-être aussi pour l’image que l’on se fait de la ville et du dernier kilomètre. Pour nombre de spécialistes, ce n’est en tout cas pas une surprise. Le modèle économique de la livraison de repas en partant des restaurants est très compliqué. Ces plateformes vivent alors de levées de fonds, qui finissent pas décourager les actionnaires, même les plus téméraires. La variable d’ajustement est le prix de la course versé au livreur. La raréfaction des livreurs dans certaines villes a encore accentué les difficultés de Foodora. Avec un chiffre d’affaires de 6 millions € et des pertes de 10 millions €, l’équation était complexe.

 

Autre événement de l’été, l’ouverture sans inauguration de la nouvelle gare TGV de Montpellier. Echec annoncé, cette gare dont le coût est de 135 millions €, ne correspondait pas à un besoin, la gare actuelle venant tout juste d’être agrandie et modernisée. Elle correspond à un modèle d’il y a 30 ans, les gares loin des villes, accessibles en voiture. La mobilité nécessite de recentrer les déplacements sur des pôles d’échange, TGV, TER, autocars régionaux et transports en communs urbains, autocars interurbains. La ministre Elisabeth Borne l’a bien compris, en refusant d’inaugurer cette gare qui va à l’encontre des modèles porteurs de valeurs environnementales. Cet investissement critiquable dans une période de restrictions budgétaires, a fait les choux gras du Canard Enchaîné, qui dénonce la « gare égarée ».

La logistique urbaine a été marquée par les annonces du 20 juillet 2018. Les Zones à Faible Emission (nouveau nom des Zones à Circulation Restreinte) se développeront dans les grandes agglomérations françaises et la ministre Elisabeth Borne a fait l’annonce de l’intégration de la logistique urbaine dans la loi d’orientation des mobilités. Elisabeth Borne a également annoncé que le co-transportage de colis pourra se développer dans un cadre adapté. Nous attendons tous avec impatience cette loi fixant alors des orientations qui découlent des Assises de la Mobilité. L’impact environnemental du transport de marchandises nécessite d’être réduit et mieux maîtrisé, tout en accompagnant l’évolution des flux. Les solutions existent, de consolidation des flux, d’un meilleur partage des infrastructures, véhicules et espaces publics, de transition énergétique, de développement de la cyclologistique.

Une mauvaise nouvelle qui nous est parvenue il y a quelques jours seulement concernant la logistique urbaine, la suspension du service Bluedistrib. Remarquable modèle basé sur des consignes de proximité, Bluedistrib utilisait pour ses consignes parisiennes les bulles Autolib. L’arrêt d’Autolib a notamment eu pour conséquence de retirer ces emplacements au service Bluedistrib. Bluedistrib recherche d’autres solutions afin de remettre en service son réseau parisien de consignes au plus vite. Espérons que cet arrêt ne soit que temporaire et que ce « nouveau mode de ville » retrouve son élan.

Parmi les annonces de l’été, la démission de Nicolas Hulot n’a échappé à personne. Là aussi, ni une bonne ni une mauvaise nouvelle, mais en tout cas pas une surprise ! La mission était-elle impossible ? Le personnage n’était-il pas fait pour être ministre ? Ce blog a d’ailleurs écrit sur ce sujet et les difficultés rencontrées par Nicolas Hulot, pourtant disposant de très larges pouvoirs. Ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour tous ceux qui attendaient beaucoup de ce militant porteur de messages forts et justifiés. Mais, contrairement à ce que nous entendons, son bilan ne restera pas dans l’histoire. Certes, sa principale action a été l’arrêt du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. On peut aussi citer son action pour réduire la part du diesel, mais est-ce suffisant ? La France ne respecte pas ses engagements pris lors de l’accord de Paris et, Nicolas Hulot le dit lui-même, il faut faire beaucoup plus et beaucoup plus vite.

Nicolas Hulot n’a pas su s’opposer à la relance du programme autoroutier, à l’urbanisation galopante des terres agricoles, à l’importation massive d’huile de palme. Cette démission est alors une opportunité pour réellement changer de modèle. Arrêter les nouvelles autoroutes, réduire la part de la voiture individuelle (et pas seulement du diesel), freiner l’étalement urbain dans toutes les agglomérations, développer les mobilités douces, développer les actions de logistique urbaine. L’échec de Nicolas Hulot était malheureusement annoncé. Faisons-en alors une opportunité pour modifier la donne et intégrer l’environnement dans tous les secteurs : l’urbanisme, la mobilité, l’énergie, l’habitat, la biodiversité et évidemment la logistique urbaine !

Enfin, la publication d’une excellente lecture en téléchargement gratuit. « La logistique, fonction vitale », réalisée par l’Institut d’Aménagement et Urbanisme. A lire absolument. Il s’agit là d’un remarquable travail de recherche et de synthèse sur la logistique urbaine, centré sur les problématiques de la région Ile-de-France, réalisé par Muriel Adam et Corinne Ropital. Bonne lecture !