Archive d’étiquettes pour : consignes

Comme chaque année, l’équipe Logicités et ses partenaires évaluent les startups de la logistique urbaine afin de mettre sur le devant de la scène quelques modèles particulièrement prometteurs. La logistique urbaine a connu en 2024 des tendances de fond : développement des espaces logistiques et de la cyclologistique, renforcements réglementaires notamment autour de l’économie circulaire, émergence de nouveaux programmes CEE notamment autour des artisans et commerçants (programme Marguerite), développement rapide des réseaux de consigne de colis. Ce ne sont là que quelques tendances qui montrent que la logistique urbaine est en constante évolution et constitue un outil indispensable pour garantir un approvisionnement efficace et maîtrisé des territoires.
Pour parvenir à un palmarès, qui comme tout palmarès, aura son lot de déçus, d’oubliés et d’imperfections, nous avons choisis de faire appel à 5 expert-e-s et consultants, toutes et tous bien au fait des tendances et de la valeur ajoutée des modèles.

Elsa Le Van, économiste des transports et experte en logistique urbaine (ELV Mobilités)
Karine Weber, consultante en logistique urbaine durable et fondatrice du bureau d’études Feuille de Route Conseils
Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine et e-commerce, directeur de Logicités
Céline Guilloit, directrice d’études à Logicités
Paul Bittard, chargé d’études à Logicités
5 catégories ont été évaluées :
• La cyclologistique
• Les solutions de livraison du dernier kilomètre
• Les consignes de retrait et points relais
• Les emballages, contenants consignés et circuits courts alimentaires
• Les équipements et solutions IT
A partir d’une pré-liste de plus de 50 startups, 5 d’entre elles sont donc mises en avant, 1 par catégorie. Elles reflètent à la fois une diversité des solutions, une formidable capacité d’innovation et l’émergence de modèles de logistique urbaine de plus en plus durables. L’évaluation est le fruit d’un scoring, et ce sont les startups les plus innovantes qui ont été retenues sans toutefois que les autres soient dénuées d’intérêt.

La Petite Boucle
Dans la catégorie cyclologistique, c’est de façon quasi unanime que La Petite Boucle a été positionnée dans ce palmarès.
Située à Saint-Malo, La Petite Boucle effectue la collecte de biodéchets et des livraisons vers les commerces et les particuliers, le tout en vélocargo. Mais la grande originalité du modèle, c’est la mise en place en juin 2024 d’un microhub sur le port de Saint-Malo. La Petite Boucle est équipée de vélos biporteurs et de remorques Bicylift (Fleximodal). Le microhub, situé à seulement 500 m de la zone de livraison de l’hypercentre, permet de raccourcir les distances d’approche et d’améliorer ainsi la productivité de la livraison en vélocargos, notamment pour la livraison de palettes et de colis encombrants.
Cette initiative, qui fait figure d’exemple, mérite d’être mise en avant. Elle montre que la cyclologistique dans les villes moyennes est une réalité mais aussi que le modèle du microhub peut aider à améliorer le fonctionnement de ce mode de transport.
https://lapetiteboucle.bzh/
Les Ripeurs
La catégorie « dernier kilomètre » regroupait des modèles assez différents et c’est Les Ripeurs qui a recueilli d’assez loin la première place dans cette catégorie, place assez disputée avec Dooitch, également très pertinente comme solution. La gestion des déchets de chantiers est un vrai sujet pour les artisans et les entreprises du secteur. Ces déchets doivent être collectés, triés puis déposés dans des déchèteries spécialisées. Les Ripeurs effectuent ces tâches pour le compte des artisans en collectant et déposant les déchets de chantier dans les bonnes filières de valorisation et en réduisant aussi ce qui est trop souvent déposé en décharge sauvage. 87% des déchets collectés par Les Ripeurs sont réemployés ou revalorisés. En mettant en place un service de collecte organisé et structuré, les Ripeurs participent ainsi à une réduction des émissions de polluants et aux kilomètres parcourus par les artisans.
https://www.lesripeurs.com/
Qomod
La catégorie « consignes et points relais » de cette analyse regroupe de nombreuses bonnes initiatives permettant de réduire les livraisons individuelles et de mieux consolider les livraisons e-commerce. 2 solutions sont arrivées en tête : Qomod, puis juste après, Smile Pickup.
Le concept de Qomod, créé à Lille fin 2023, consiste à créer des espaces de retrait automatique multi-enseignes, alimentaire et non alimentaire. Le premier point créé à Lille regroupe Delipop (plusieurs enseignes alimentaires) mais aussi des consignes Kiabi, Decathlon ou Vinted. Qomod permet aussi le retrait de colis du réseau Pickup. Qomod est un vrai point de proximité pour le retrait ou l’envoi des colis. Une douzaine d’espaces Qomod ont déjà été développés en région lilloise. Une initiative extrêmement vertueuse sur le plan environnemental que le groupe d’expert-e-s récompense à juste titre dans ce palmarès.
https://www.qomod.fr/
La Tournée
Dans la catégorie « emballages-contenants consignés et circuits courts », c’est assez nettement le modèle de consigne de La Tournée qui a été retenu. Cette startup parisienne propose la vente d’un catalogue de produits alimentaires et d’hygiène, tous en contenants consignés. En s’inspirant du modèle ancien de la tournée du laitier, la start-up livre les produits commandés et collecte en même temps les contenants consignés qui sont alors lavés et remis dans le circuit. La Tournée livre en véhicule électrique. E-commerce, livraison urbaine et contenants consignés sont associés au même modèle, un modèle 100% circulaire et optimisé.
https ://landing.la-tournee.co/
Squaremiles
La dernière catégorie, celle des équipements et solutions IT, regroupait près d’une quinzaine de solutions notamment d’optimisation informatique. Les solutions proposées par Squaremiles et DiaLog sont arrivées en tête. Squaremiles est de peu la mieux notée. Née de la rencontre de trois expertises : l’intelligence artificielle, la logistique urbaine et la transformation des flux, Squaremiles propose plusieurs solutions d’optimisation des flux de livraison urbaine et de gestion des aires de livraison (Delivery park). L’outil Squaremiles permet de simuler des scénarios multimodaux notamment en mix véhicules électriques et vélocargos. Une vraie solution IT d’optimisation des flux du dernier kilomètre en prenant en compte les différents modes de transport dont la cyclologistique.

Les 5 expert-e-s qui ont travaillé sur cette analyse ont aussi noté plusieurs modèles particulièrement intéressants. Dooitch, Smile Pickup et DiaLog ont été cités. Mais d’autres modèles, comme Vrai + Local, Toutenvelo, Harvy, Mobiuspack, Ecofluv auraient pu aussi figurer dans ce palmarès.
La logistique urbaine, durable, résiliente mais aussi performante sera sans nul doute au cœur des attentions durant cette année 2025 !
Cette évaluation n’engage que l’équipe d’expert.es consultées.
L’équipe Logicités vous présente ses meilleurs vœux pour 2025 !

Pour visionner notre carte de vœux 2025!

 

Foisonnement d’initiatives dans un contexte économique difficile, la logistique urbaine attire toutes les attentions. De l’Etat, qui au travers de plusieurs programme CEE, finance de vastes dispositifs favorisant les initiatives publiques et privées. Des collectivités locales, qui ont adhéré en grand nombre aux volontés affichées de mieux comprendre le fonctionnement de leur territoire et mettre en œuvre des initiatives vertueuses. Des investisseurs, immobiliers ou financiers, qui ont investi en masse dans ce secteur prometteur. Essayons de décrypter ces initiatives en regardant 20 startups ou projets qui seront suivis de très près en 2024, dans 5 secteurs différents. Il ne s’agit bien entendu pas d’une liste exhaustive mais d’une sélection choisie de façon arbitraire mais experte par le bureau d’études Logicités…

La cyclologistique a le vent en poupe

  • Fleximodal

Le marché des vélocargos connait depuis plusieurs années une croissance conséquente, de 100% par an. Les chiffres de 2023 ne sont pas encore connus mais cette croissance sera nécessairement ralentie. Dans ce secteur, les solutions économiques, comme celles de remorques à vélo, ont une carte à jouer. Créée en 2016, Fleximodal a été choisie pour un financement public dans le cadre du plan France 2030 pour la réindustrialisation. Avec 12 salariés, cette entreprise fabrique ses remorques mais aussi un tout nouveau triporteur dans son usine de Cesson-Sévigné (35).

  • JHOG

Distributeur et transformateur de vélocargos pour professionnels, la société savoyarde Jhog vient de s’adosser à un équipementier automobile, le groupe Bontaz. Jhog a déjà commercialisé 800 équipements dans toute la France et pourra ainsi assurer sa croissance notamment au travers d’un réseau de maintenance.

  • Citeliv

Créée en 2016, Citeliv est devenu un acteur incontournable du dernier kilomètre dans la métropole lilloise. Citeliv a choisi de développer son réseau dans toute la France sur un modèle de franchises, apportant ainsi son expérience mais aussi ses relations avec des clients nationaux. Par ce modèle, Citeliv a démarré des implantations à Rouen et à Lyon. D’autres projets, notamment à Reims, sont en cours d’étude. Le fonctionnement en réseau de ce type de modèle est essentiel, afin d’apporter aux donneurs d’ordres des solutions étendues, débordant du périmètre d’une seule ville.

  • Agilenville

Fondée en 2018, Agilenville est présent à Marseille, Aix, Lyon, Nice et Toulon. Agilenville veut devenir un acteur incontournable du dernier kilomètre dans le quart sud-est de la France. Agilenville a 75 salariés dont 35 à Marseille et  un chiffre d’affaires de 3 millions €. La société a été choisie pour exploiter des micro hubs dans Marseille. Les 2 premiers seront opérationnels début 2024. Une initiative et un développement à suivre !

  • ULS

Créé en 2019 à Strasbourg, le modèle ULS particulièrement original consiste à consolider les marchandises en entrée de ville, puis à les acheminer  par mode fluvial et à effectuer le dernier kilomètre en cyclologistique. Après Strasbourg, ULS s’est implanté à Lyon. ULS a remporté en 2023 l’appel à projets de VNF et de la ville de Mulhouse avec un démarrage prévu 1er trimestre 2024. ULS vient d’être retenu dans le cadre d’un AMI à Paris (à partir de Charenton) et à Rouen. Ce déploiement rapide d’un réseau national mérite une attention particulière en 2024.

  • DeliverMe.City

Créée en 2019, DeliverMe.City est un acteur du dernier kilomètre en vélocargo qui a la particularité d’organiser des tournées à partir de hubs mobiles constitué de véhicules électriques. Ces hubs mobiles peuvent réapprovisionner les vélocargos et apporter ainsi une plus forte réactivité. Le concept de hub mobile est particulièrement innovant et peut permettre d’éviter des investissements immobiliers. Une initiative vertueuse à suivre en 2024 !

  • Aurore Solutions Académie

Créée en 2016, cette structure de formation a mis en place des cursus spécialisés pour former des cyclologisticiens. Fondée par des passionnés de la logistique urbaine et du dernier kilomètre, cette académie innove en lançant des formations sur ce nouveau métier. Une initiative à suivre et à encourager en 2024 !

L’immobilier logistique a de nouveaux acteurs

  • Corsalis

Fondée en 2020, Corsalis se positionne comme un acteur incontournable de l’offre d’immobilier pour la logistique urbaine dans les grandes métropoles. En 2023, Corsalis a communiqué sur de nouveaux sites à Lille et à Marseille. Après la Manufacture de Reuilly, premier site parisien de Corsalis, un second site a récemment été annoncé à Bercy. Gageons que 2024 sera pour Corsalis une année de concrétisation de nouveaux projets, bien nécessaires pour mettre en œuvre des solutions de logistique urbaine.

source Corsalis

espace logistique urbain – source Corsalis

  • DouzePointCinq

Startup de l’immobilier logistique spécialisée dans la transformation de parkings inutilisés, DouzePointCinq a levé en 2023 3,5 millions €. Avec déjà plusieurs espaces logistiques à Paris dont un espace inauguré en novembre 2023, DouzePointCinq se positionne comme un nouvel acteur dans ce secteur dominé par des grands groupes.

Les emballages se réemploient

  • Hipli

Fondée en 2019, Hipli est devenu un acteur incontournable de l’emballage réemployé dans l’e-commerce. Partenariats avec Mondial Relay et Relais Colis, développement d’emballages plus rigides, Hipli n’est pas en manque d’initiatives. 1 million de colis Hipli sont en circulation. Le modèle est déjà copié, preuve qu’il apporte une pertinence pour réduire l’impact environnemental du e-commerce !

  • Mobiuspack

Si Hipli s’adresse prioritairement au B to C, Mobiuspack vise le marché du B to B. Cette startup lilloise s’intéresse par exemple aux colis de click & collect en mettant à disposition des emballages réutilisables. Un POC a été développé en 2023 avec Kiabi. Mobiuspack, qui n’a que 2 ans d’existence, a levé 1 million € et se positionne sur un segment particulièrement prometteur. Gageons que 2024 sera pour cette entreprise une année charnière !

  • Pandobac

Créée en 2018, Pandobac s’intéresse aux emballages des grossistes et de la restauration. Le concept est de remplacer cagettes, cartons et autres polystyrènes par des bacs empilables, localisables et réutilisables.  L’entreprise est installée à Rungis et a une installation de nettoyage des bacs. Une solution écologique, mais aussi pertinence sur le plan économique par rapport au coût des emballages jetables.

  • Bout’ à Bout’

Cette startup nantaise spécialisée dans le réemploi du verre a ouvert en 2023 son usine d’une capacité de 60 millions de contenants par an ! Il s’agit de la plus grande usine de lavage de contenants en France. Créé en 2016, Bout’ à Bout’ surfe sur les initiatives des distributeurs mais aussi des fabricants. Passer d’un marché de niche à un modèle économique plus large est un vrai challenge. 2024 sera l’année de référence pour cette entreprise qui compte déjà près de 30 salariés.

Les points relais et consignes se multiplient

  • Ouidrop

Ouidrop, qui a mis au point une solution robotisée de retrait de colis, déjà présente dans plusieurs centres commerciaux, a fait une première levée de fonds de 2 millions €. Elle a été primée dans le cadre du coucours French IoT de La Poste et a convaincu Westfield et FM Logistic. 2024 sera pour cette startup fondée en 2017, une année charnière pour assurer le développement de son offre.

  • Delipop

Alors que certains acteurs de la grande distribution annoncent la fermeture de drives piétons non rentables, la solution Delipop, robotisée et mutualisée entre plusieurs acteurs, prend tout son sens. En 2023, Delipop a ouvert une dizaine de points de retrait et ambitionne d’en ouvrir 100 dans les 2 prochaines années. 2024 sera alors une année de déploiement du réseau.

  • Pickme

Créée en 2020, cette startup propose à des particuliers d’être « points relais » pour le compte de leurs voisins. Une solution pour éviter les échecs à la livraison mais aussi développer les liens de proximité. En 2023, Pickme a développé un partenariat avec Colissimo. Elle a levé 3,5 millions € en début 2023. Cette levée de fonds lui permet de gérer son réseau de « voisins » qui sont maintenant 100 000 et de développer de nouveaux services, notamment les retours. Une initiative à suivre !

  • Agrikolis

Le réseau de points relais dans les fermes Agrikolis, créé en 2018, a fait en 2023 une levée de fonds de 1,2 million €. L’objectif est d’étendre le réseau actuel de 300 points relais, mais aussi les services. Spécialisé dans les produits XXL, Agricolis s’est diversifié dans les produits surgelés. Agrikolis ambitionne aussi d’avoir des hubs et de devenir ainsi réseau de transport. Agrikolis a été reconnu au travers de plusieurs récompenses dont en 2023 le prix coup de cœur des entreprises innovantes en Hauts-de-France.

Mieux optimiser les flux

  • Zeloce

Primée « coup de cœur du jury » du prix Stratégies Logistique de l’Innovation Durable 2023, la startup Zeloce, créée en 2016, est passée d’un modèle 100% livraison vers un modèle de commercialisation de son outil d’optimisation informatique aux plus grands acteurs des Travaux Publics. Ce secteur très générateur d’externalités négatives a besoin d’outils lui permettant de réduire son impact et optimiser ses flux. Une startup à suivre en 2024 !

  • Deki

Cette startup, qui a intégré le programme Propulse de l’AIT et collectionne les prix et récompenses, est la première plateforme de transport du dernier kilomètre qui ne sollicite que des véhicules décarbonés. Un algorithme puissant permet de mutualiser et d’optimiser les livraisons du dernier kilomètre et de les suivre en temps réel. E, 2023, Deki a été lauréat du prix SLID catégorie logistique urbaine et e-commerce.

prix SLID 2023 (photo Premium Contact)

prix SLID 2023 (photo Premium Contact)

  • MC Ledger

Partenaire de Logicités et de ELV Mobilités dans plusieurs projets, MC Ledger est également lauréat du programme Propulse avec son projet « affréter vert ». L’objectif est d’utiliser les trains de voyageurs pour transporter des marchandises. MC Ledger est lauréat 2023 de Ecolab Greentech Innovation. Une startup créée en 2017 qui décolle avec des projets au cœur des préoccupations de la logistique urbaine !

Toute l’équipe Logicités vous souhaite une très belle année 2024 !

Sans chercher l’exhaustivité, Logicités, bureau d’études en logistique urbaine, vous résume les principales informations de l’été concernant la logistique urbaine. Bonne lecture !

Chartres : la logistique urbaine est une réalité !

Après avoir mené une étude de diagnostic du fonctionnement du centre-ville piéton, la Ville de Chartres, au travers de Chartres Métropole Transports, a lancé un appel à projets. Cet AAP visait à choisir un opérateur en mesure de mettre en place un centre de consolidation des flux (un CDU) et d’exploiter un Espace Logistique de Proximité. Cette consultation a abouti au choix de la société Geodis, historiquement implantée très proche du centre-ville. Geodis mettra en place des véhicules de livraison électrique dès septembre et apportera aux commerçants, transporteurs et grossistes le service recherché de consolidation des flux et livraison du centre-ville. Parallèlement, la réglementation livraison dans le centre-ville de Chartres évoluera afin de garantir l’apaisement recherché. Tous les critères sont réunis pour que cette solution optimale, voulue par les élus, soit une réussite !

Un nouvel espace de logistique urbaine à Tours !

La région Centre-Val de Loire multiplie les initiatives de logistique urbaine. La Ville de Tours vient de lancer un AMI pour l’exploitation d’un site de 5000 m² situé dans le quartier du Menneton, juste au sud de la Ville. Ce site est très bien positionné afin de mettre en œuvre des solutions de consolidation des flux et de livraison du centre-ville en modes décarbonés. L’AMI est disponible sur le site de la ville avec réponses attendues pour le 25 septembre !

Mulhouse choisit un opérateur pour une solution fluviale + cyclologistique

La ville de Mulhouse et VNF ont lancé en mars 2023 un appel à projets afin de choisir un opérateur en mesure d’apporter une solution de livraison éco-responsable utilisant le mode fluvial. C’est la société ULS, déjà présente à Strasbourg et à Lyon, qui a été retenue. Les marchandises seront massifiées dans un entrepôt de l’Île Napoléon puis acheminées très proche du centre-ville, au port d’Isly. Ce sont ensuite des vélos à assistance électrique avec remorque qui vont livrer les marchandises vers leurs points de destination en centre-ville. Un démarrage du projet est prévu en 2024.

Un nouvel espace logistique à Marseille !

Corsalis, déjà bien connu pour ses espaces logistiques en région parisienne et à Lille, a annoncé le lancement d’un espace de logistique urbaine de 2100 m², divisible en deux, au cœur de la cité phocéenne, très proche du Vieux Port. Ce local est idéal pour la mise en œuvre de solutions de livraison de proximité du centre-ville, notamment en cyclologistique. Bornes de recharge électriques pour véhicules de distribution, espaces de bureaux. Le site en cours de rénovation apportera une offre nouvelle à Marseille afin de mettre en œuvre des solutions de logistique urbaine !

L’immobilier logistique urbain a son livre

Publié par la Chaire Logistics City et rédigé par Matthieu Schorung, Laetitia Dablanc et Heleen Buldeo Rai, cet ouvrage très complet fait le point sur les différents usages des espaces logistiques urbains et les dernières tendances et innovations. Derrière cette terminologie se cachent de nombreux modèles différents adaptés aux formes urbaines mais aussi aux usages en pleine évolution. Avec une vision internationale, cet ouvrage nous aide à mieux comprendre pourquoi l’immobilier est si important afin de mettre en œuvre des solutions de logistique urbaine dans les agglomérations. L’immobilier logistique urbain et périurbain est en téléchargement libre sur le site du Laboratoire Ville Mobilité Transport.

Les ZFE, un pas en avant, deux en arrière

Force est de constater que le principe même de Zone à Faibles Emissions, pourtant présent dans de nombreuses villes européennes, ne correspond pas au modèle français. Le rapport d’information du Sénat sur les ZFE rappelle que l’objet premier des ZFE, la qualité de l’air, est en fait dans de nombreux territoires (pas tous) une fausse raison. En effet, elle s’est considérablement améliorée pour ce qui concerne les émissions de particules fines, même si sur certains territoires, cela reste un problème. Les collectivités locales, face au risque d’injustice sociale, sont au pied du mur. Le gouvernement n’a pas tardé à réagir pour acter d’un très large assouplissement des règles. Seules 5 métropoles seront réellement soumises à un calendrier strict : Paris, Marseille, Lyon, Strasbourg et Rouen. Les autres métropoles n’ont comme seule obligation que d’interdire les véhicules « non classés » d’ici 2025 soit 3% des véhicules. Les agglomérations ont aussi la possibilité d’exclure les véhicules professionnels, donc les VUL et Poids-Lourds des mesures prises.

Eco Class Logistics : le rendez-vous de la logistique durable

Cet événement devenu incontournable se tiendra le 28 septembre au Pavillon d’Armenonville. A l’agenda de cette convention, un pitch startup, des conférences, des ateliers, des sessions benchmark, la remise du prix de l’innovation durable….

A noter 3 sessions benchmark animées par Logicités : utilisation de véhicules électriques et de solutions de mobilité verte, les approches écoresponsables pour réduire l’utilisation d’emballages, la maîtrise énergétique dans les entrepôts. Un rendez-vous à ne pas manquer ! Inscriptions en ligne.

Picnic se développe en Ile-de-France

Après ses 2 premiers entrepôts de Brétigny-sur-Orge et de Champlan, la société néerlandaise Picnic développe son réseau d’entrepôts de proximité en ouvrant sur le territoire de la Communauté d’Agglomération Val d’Yerres-Val de Seine (CAVYVS), à Montgeron, un entrepôt de proximité de 1400 m². Ce tout nouveau site permettra au supermarché on line de livrer 74 000 ménages en véhicules électriques. Encore une fois, Picnic déroge aux pratiques habituelles en choisissant de s’intéresser aux secteurs de seconde couronne plutôt qu’aux centres des grandes agglomérations. Les 8 villes desservies par ce site, Brunoy, Crosne, Draveil, Montgeron, Vigneux-Sur-Seine, Yerres, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges, sont en seconde couronne parisienne, dans des territoires marqués par une mobilité très différente de Paris et la proximité d’hypermarchés.

La cyclologistique a le vent en poupe

La livraison en vélocargo est souvent assimilée à la livraison des centres des grandes agglomérations. Lors de l’été, plusieurs annonces montrent que ce n’est pas toujours le cas. Ainsi, à Saint-Malo, l’association La Petite Boucle assure la collecte de biodéchets des professionnels et des livraisons urbains en vélocargo. A Ajaccio, c’est l’entreprise Bona Strada, qui ouvre fin août un site de livraison urbaine. Déjà une dizaine d’entreprises confient à ce spécialiste de la cyclologistique des livraisons à destination du centre-ville. A Sète, c’est la société montpellieraine SEV qui a décidé d’expérimenter des livraisons par péniche et vélocargo vers le centre-ville.

Les consignes de retrait de colis connaissent une croissance sans précédent

Pendant longtemps, l’implantation de consignes de retrait de colis en France s’est heurtée à la densité existante du réseau de points relais, historiquement très développé. Mais les choses évoluent et les derniers mois ont vu se construire très rapidement un maillage dense du territoire en consignes. Celles d’Amazon, déjà anciennes, sont complétées par les consignes de Mondial Relay, de Pickup (La Poste) et Colissimo, de Relais Colis, mais aussi de Vinted et d’Aliexpress. Pickup a ainsi installé 200 consignes dans les stations services Esso et vise le doublement de l’équipement d’ici la fin de l’année sur l’ensemble du territoire, pour passer de 1000 à 2000 consignes. Le fabriquant Quadient, qui équipe notamment Relais Colis et Decathlon a annoncé avoir dépassé les 1000 consignes en France. La startup bordelaise Ouidrop, qui conçoit des ensembles de consignes mutualisées (en sec et sous température dirigée) équipant notamment les centres commerciaux, a annoncé cet été avoir levé 2 millions € afin d’accompagner son développement. Considéré comme un complément au réseau de points relais, la consigne trouve maintenant sa place sur le territoire et est de plus en plus plébiscitée par les internautes.

Points de proximité : les études sur l’impact environnemental se multiplient

Après l‘étude publiée par l’ADEME sur l’impact environnemental du commerce en ligne, d’autres études apparaissent, avec des interprétations et des résultats parfois différents. L’organisme Eco CO2 a publié cet été une étude sur la livraison hors domicile. Nous apprenons dans cette étude que 9 consommateurs sur 10 qui retirent un colis en point relais ou consigne n ‘effectuent aucun détour ou un détour de moins d’1 km. Le détour, souvent effectué en voiture, est en effet un élément important souvent pris en compte dans la comparaison avec l’impact de la livraison à domicile. Une étude intéressante à mettre en perspective avec les débats sur l’intérêt environnemental du e-commerce vs l’achat en magasin.

Darkstore : la fin d’une bulle

Nombre d’observateurs avaient anticipé cette situation. Les grands opérateurs de darkstore, après, s’être regroupés, quittent progressivement la France. Le modèle était clairement rejeté par les villes, peu cohérent sur le plan environnemental et social, et sans modèle économique. L’entreprise turque Getir avait annoncé en juin qu’elle quittait le marché français, laissant au passage « sur le carreau » pas moins de 1800 personnes. Elle a annoncé le 22 août qu’elle réduit de 10% ses effectifs mondiaux, représentant 2500 emplois. De façon identique, Flink a quitté le marché français. L’immédiateté de la livraison, le commerce de la paresse, est tout simplement un leurre…