Le congrès américain vote une loi, le « electric vehicle developement act » recommandant l’utilisation de véhicules électriques afin de réduire la pollution de l’air. Un sondage Gallup montre d’ailleurs que 33 millions d’américains sont intéressés par les véhicules électriques.

General Motors innove en développant un concept car, l’Electrovair II, qui dispose d’une autonomie de près de 80 miles soit 120 kilomètres.

Ce véhicule n’est qu’un des 86 projets répertoriés sur le développement de la technologie des véhicules électriques et des batteries.

C’était en 1966, il y a cinquante ans.

La même année, GM développe l’electrovan, le premier véhicule de type fourgon, fonctionnant avec une pile à hydrogène. L’electrovan avait une autonomie de 120 miles et une vitesse de 63 à 70 Mph.

GM Electrovan 1966

GM Electrovan 1966

Cinquante ans après, les mêmes performances sont annoncées par les constructeurs, les mêmes technologies.

Dans de nombreux autres domaines, à commencer par l’informatique (le premier ordinateur Apple date de 1976), nous avons pu assister à des développements à un rythme effréné.

Le véhicule électrique, malgré les volontés politiques, tant aux Etats-Unis qu’en Europe, n’a jamais été en mesure de mobiliser les investissements nécessaires à un développement technologique important.

Les colloques se succèdent, les textes politiques également. Le seul pays européen qui affiche un taux significatif de ventes de véhicules électriques est la Norvège. Avec 18 000 véhicules électriques vendus par an et bientôt 30 000, 17% de part de marché, la Norvège représente à elle seule près du tiers des ventes européennes. En France, le véhicule électrique ne représente que 1,15% du marché, avec certes un taux de croissance significatif.

Les consommateurs norvégiens ne sont pas plus écologiques que ceux des autres pays européens. Ils réagissent toutefois en fonction d’actes politiques concrets :

  • Possibilité de prendre les couloirs de bus
  • Parkings gratuits
  • Exemption de péage urbain (les villes norvégiennes sont soumises à un péage urbain) et de péage sur les ferries
  • Exonération de TVA
  • Avantages fiscaux dans un pays lourdement fiscalisé
  • Réseau très dense de bornes électriques

Pour ce qui concerne les véhicules de livraison, l’offre de véhicules existe et est assez diversifiée. Elle correspond toutefois à un surcoût qui nécessite pour l’opérateur une modification du modèle opérationnel. Mieux utiliser les véhicules, disposer de bases de distribution plus proches des centres villes (les ELU). Les aides économiques existent mais pas nécessairement réglementaires.

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Certes, l’évolution réglementaire dans les villes, par exemple à Paris, Toulouse ou Grenoble, impose aux opérateurs de trouver des solutions nouvelles. Le véhicule électrique fait partie des différentes solutions, malgré son coût.

L’exemple norvégien montre que la transition énergétique répond à des règles précises :

  • Une offre de véhicules
  • Un cadre fiscal très attractif
  • Un cadre de fonctionnement urbain très avantageux permettant à l’utilisateur d’améliorer sa productivité
  • Des choix politiques très pragmatiques

Si nous réalisions aujourd’hui un sondage, combien d’européens se montreraient intéressés par le véhicule électrique ?

 

Les études sur la satisfaction de l’e-consommateur parviennent toutes à des résultats identiques. Le principal facteur d’insatisfaction est la livraison.

Les derniers résultats de l’Observatoire de la logistique e-commerce, publiés par la FEVAD, montrent que l’échec à la première présentation des colis de moins de 10 kg est de 23 %. Cet échec, outre son coût économique et le motif d’insatisfaction, représente un impact environnemental significatif.

Certains transporteurs, à l’instar de La Poste, UPS ou GLS, apportent des outils permettant de rendre le consommateur acteur. Il peut ainsi modifier la date et le lieu de la livraison. Cette facilité permet très certainement de réduire ce taux d’échec.

Une des solutions permettant d’éviter l’échec à la première présentation est de livrer le colis là où le consommateur est présent. Il s’agit souvent, en journée, du lieu de travail.

Cette solution est pourtant parfois compliquée. En effet, de nombreuses entreprises refusent la livraison de colis, qui perturbe l’activité de l’accueil. D’autres raisons, liées au volume des colis ou au déplacement des consommateurs en transport en commun constituent un motif justifié pour ne pas choisir ce lieu de livraison. La confidentialité des achats, qui font partie de la sphère privée du consommateur, est aussi souvent invoquée afin de privilégier la livraison à domicile.

Une des solutions permettant de développer la livraison sur le lieu de travail peut venir de l’entreprise elle-même. Ainsi, à l’initiative du Conseil de Développement Economique et Social de Rennes, le Codespar, la livraison de colis sur le lieu de travail a été expérimentée au sein de l’hôtel communautaire de Rennes Métropole. Les avantages sont multiples. Tout d’abord, l’échec à la livraison est supprimé, évitant ainsi un nombre important de transports. Un second avantage, souvent oublié et très pertinent pour des ensembles importants de bureaux est le potentiel de consolidation des flux. Les livraisons capillaires sont réduites au profit de livraisons consolidées, comme pour un point relais. L’hôtel communautaire de Rennes Métropole regroupe 500 agents. Avec 20 transactions en moyenne par internaute, cela représente un potentiel de 10 000 commandes par an, soit 40 colis par jour. Les grands réseaux de transport de colis disposent d’un potentiel permettant de livrer de façon consolidée les ensembles de bureaux.

L’avantage pour l’entreprise est donc environnemental.

Les entreprises peuvent prendre la décision, afin d’éviter l’utilisation « privée » du service d’accueil de l’entreprise, d’installer des consignes. Ainsi, le transporteur peut disposer d’un droit d’accès lui permettant de déposer directement les colis dans une consigne, située près de l’accueil. L’internaute en est averti et, lorsqu’il quitte son travail, peut retirer son colis sans déplacement.

Pour les achats de produits alimentaires, certaines entreprises, comme la RTBF à Bruxelles, ont mis en œuvre une solution de « drive privé » avec Carrefour. Cet « Afterwork Pick-up Point » permet aux 3000 employés de cette entreprise de retirer directement leurs achats de produits alimentaires effectués sur internet en quittant leur travail.

afterwork-pick-up

Si la livraison sur le lieu de travail est naturellement choisie par le consommateur dans de nombreuses entreprises, notamment les PME, elle peut faire l’objet d’initiatives directes de grandes entreprises afin de réduire l’impact environnemental de la livraison, apporter un service supplémentaire à ses employés et participer à l’amélioration de la logistique urbaine.

Le crowdshipping est à l’honneur dans le pavillon 5.2 de la Foire de Paris.

3 sociétés, avec des modèles très différents, représentent dignement cette communauté des centaines de sociétés présentes dans le monde sur les différents segments de la livraison collaborative.

DacOpacK présente son modèle de covoiturage interurbain. Vous allez de Paris à Marseille avec un coffre vide, inscrivez votre trajet. Vous avez un colis ou un meuble à transporter dans votre résidence secondaire du midi, cherchez sur DacOpacK, vous trouverez peut-être votre bonheur. Plus de 4000 trajets disponibles !

J’ai découvert sur le hall de la Foire de Paris la société Box 2 Home, qui, comme DacOpacK, s’intéresse à la fois aux particuliers ou petits artisans, comme aux professionnels. Le segment choisi par Box 2 Home est la livraison locale, pour le moment uniquement en région parisienne, d’encombrants. Mobilier, électroménager, petit déménagement. Un marché qui évolue très vite en apportant des offres nouvelles.

Autre segment en croissance, celui de la conciergerie. La société Quatre Epingles met en place des conciergeries, notamment en partenariat avec la RATP. Les transports, notamment de pressing, sont effectués par des particuliers.  Quatre Epingles propose un service très large : cordonnerie, couture, clés, pressing, achat de dernière minute.

Ces sociétés sont donc intégrées dans la toute nouvelle version de la map Logiticés du Corwdshipping.

map crowdshipping V2

Encore 2 jours pour visiter la Foire de Paris !