Le dernier kilomètre a probablement connu plus de transformations en 3 ans que lors des 3 dernières décennies.

Mais il est fort probable que les années qui viennent verront la poursuite de cette mutation et l’apparition de nouveaux modèles.

Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces évolutions :

  • Le volume de colis continuera d’augmenter au rythme de 20% par an. Il faudra donc trouver des solutions pour éviter que le dernier kilomètre ne devienne une catastrophe environnementale. L’e-commerce augmentera, mais aussi les livraisons en magasins, de plus en plus atomisées et des formes hybrides de flux de marchandises découlant de la logique d’omni-canal.
  • Les flux continueront à s’accélérer. Le segment du Jour J (commande le matin et livraison le soir), encore marginal, représentera probablement 20 ou 25% du marché. Les livraisons en flux tendus au départ des points de vente (ship-from-store) se généraliseront faisant du magasin le principal réseau d’espaces logistiques urbains.
  • Le prix du dernier kilomètre continuera à baisser. La valeur du dernier kilomètre est essentiellement commerciale. Le poids de négociation des principaux acteurs, Amazon en tête, deviendra prépondérant.
  • Les contraintes environnementales dans les villes seront plus marquées et imposeront la recherche de solutions innovantes et collaboratives.

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Le dernier kilomètre est plus que jamais porteur d’innovation et de nouveaux services. Les dernières semaines n’ont pas été de reste.

Poussés par Amazon, qui a démarré à Paris, en juin, le service Amazon Prime Now, les acteurs du dernier kilomètre doivent trouver les solutions permettant de livrer plus vite et moins cher. La principale innovation apportée par Amazon, est de placer le client au cœur du métier de la livraison. C’est lui qui choisit le niveau de service et c’est à l’opérateur de mettre en place le service correspondant. Finie l’époque où le client se voit imposer les règles du jeu. Bientôt, c’est lui qui choisira quel est le prix qu’il est disposé à payer pour le transport.

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Dans ce monde de start-ups, certaines ne résistent pas à la pression du service et du client. Ainsi, la disparition récente de Take It Easy, pourtant dans un secteur particulièrement lucratif, celui de la foodtech. Il y avait probablement trop d’acteurs dans un marché fondé sur un modèle social très fragile, celui des autoentrepreneurs. La France compte plus de 1 million d’autoentrepreneurs et le transport est le premier secteur concerné, avec 100 000 acteurs supplémentaires chaque année. Le modèle de la livraison des repas est fondé sur ce mode de livraison low cost, et sur une commission élevée payée par les restaurateurs.

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Plusieurs reportages ont récemment fait état de la situation commerciale des centres villes, notamment dans les villes moyennes françaises. La période estivale est souvent l’occasion, pour nombre de vacanciers, de se promener dans certaines villes petites ou moyennes. Celles dont nous apprécions le calme, le patrimoine architectural, les cafés et restaurants, les marchés, les commerces. Pourtant, à l’exception des villes côtières et de quelques quartiers ou villes très touristiques, les villes moyennes s’apparentent de plus en plus à des déserts commerciaux. Nous sommes de plus en plus frappés par l’importance de ce phénomène qui fait des centres villes des espaces délaissés, abandonnés de toute activité.

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Une récente étude Procos montrait que, sur un an, le taux de vacance commerciale dans les cœurs des villes moyennes est passé de 9,3% à 11,1%. Nombre de villes connaissent des taux supérieurs à 15% et l’accélération du phénomène est souvent visible. Lire la suite