Le tout nouveau service d’achat e-commerce et de livraison à domicile Leclerc chez Moi méritait un test en réel. Le voici !

La commande : 

J’ai passé ma commande le lundi de Pâques au soir et elle était livrée sur créneau horaire de 2 heures le lendemain à partir de 14 h ! C’est donc quasiment du jour J. La promesse de service est à ce niveau quasi parfaite. Bravo !

Les produits : 

C’est plus compliqué. De nombreux produits non disponibles à la commande. Le lait et l’eau ne s’achète que par pack de 6 bouteilles. de nombreux produits par pack de 3. Il faut avoir de la place dans les placards.

Un reproche : difficile de trouver des produits sans huile de palme…

On est un peu loin du discours environnemental de l’enseigne.

Donc bien mais peut vraiment mieux faire, surtout pour une clientèle parisienne habituée au bio et aux produits sains…

La livraison : 

La livraison s’est effectuée dans le créneau horaire prévu, par Cogepart. Un véhicule diesel stationné sur une place de livraison. E.Leclerc n’est pas encore passé à la livraison électrique ou GNV. Une marge de progression pour intégrer le service dans la politique environnementale de la Ville de Paris ! Le livreur était impeccablement habillé, aimable, ponctuel, efficace. Donc un excellent service.

L’emballage : 

Les produits sont bien emballés. Les détergents ne sont pas mélangés avec l’alimentation. Sac papier pour le frais, sac plastique réutilisable pour les autres produits. Rien à dire sur la qualité des emballages et la propreté.

Le plus : 

Des goodies Leclerc en nombre : sac en toile, mug, crayons, stylos… Les premiers clients parisiens sont soignés ! J’apprécie.

En résumé, un service très efficace, professionnel. Toutefois une marge de progression sur l’assortiment et la qualité des produits. Un effort à faire pour livrer propre et participer à la « dé-diéselisation » de Paris.

 

La SITL 2018 a été marquée par un programme très complet de tables-rondes autour de la logistique urbaine. Les 4 tables-rondes organisées, animées par Jérôme Libeskind et Bruno Durand, ont constitué des temps forts de cet événement.

La première table-ronde : livraison dans l’heure ou livraison à l’heure a été l’occasion de confronter les modèles de livraison instantanée. Pourquoi nous faisons-nous livrer immédiatement, quels sont les besoins ? Une question pertinente de la salle nous interpellait. Ne pouvons-nous pas nous faire livrer plus lentement afin de mieux consolider les livraisons et livrer plus propre ? Cette question pertinente reste toutefois décalée par rapport aux pratiques. Laetitia Dablanc (IFSTTAR) nous expliquait que les livraisons instantanées représentent déjà 3 à 5% des flux à Paris mais 10% à New York. Colisweb nous a exposé ses différents modèles déjà déployés dans 30 villes, en ship-from-store au départ des magasins ou des drives. Star’s Service nous a expliqué que ces livraisons rapides font partie du modèle de l’entreprise, qui souhaite toutefois le maintenir son schéma d’emploi de CDI, certes plus cher que le modèle d’autoentrepreneur, mais plus stable et gage de qualité. Arnaud Marlois (Fleeters) a développé une application qui s’adresse aux distributeurs, pas seulement dans les grandes métropoles. Stéphane Tuot (Franprix), a expliqué l’enjeu de la livraison instantanée pour un distributeur, afin de faire face aux grands e-marchands. Franprix a toujours été innovant en termes de services au consommateur et la livraison instantanée en fait partie.  Trouver un équilibre entre modèle social, environnemental et réponse au besoin d’instantanéité du consommateur est un vrai défi, au cœur des problématiques de la logistique urbaine.

La seconde table-ronde traitait des enjeux de la data dans le dernier kilomètre. Il y a fort longtemps que le transport ne se limite pas à des activités de mouvement physique des marchandises. La data est au cœur de toutes les préoccupations. Elle concerne par exemple le modèle des plateformes d’intermédiation, en plein développement. Elisabeth Charrier (FNTR) nous a expliqué la position de la profession visant à ne pas rejeter ces plateformes, qui constituent un progrès technologique, mais à garantir une confidentialité des données et à ne pas entrer dans un schéma de dépendance. Michel Leclerc, avocat spécialisé dans les plateformes et l’économie collaborative (Parallel avocats), nous a rappelé le cadre juridique de ces plateformes, qui pour beaucoup d’entre elles ne sont pas commissionnaires de transports et nous a expliqué l’état des débats européens sur ce sujet. Eric Petit (Ecologie Logistique), nous a expliqué son travail afin de géolocaliser les flux d’un messager et les enjeux de l’optimisation des flux pour un transporteur. Xavier Hua (Institut du Commerce) nous a brièvement rappelé les travaux qui ont été effectués sur l’ultramutualisation et leur possible application pour la logistique urbaine. Isabelle Bardin a insisté sur le manque de données fiables à l’échelle d’un territoire urbain, permettant de simuler de façon optimale les flux de marchandises. Isabelle Bardin a également évoqué le sujet des CDU, basé sur les échanges de données entre transporteurs afin de regrouper les livraisons. Le bilan des CDU en France reste mitigé. Enfin Stéphane Cren (GS1) nous a présenté les tous derniers travaux de GS1 sur la mutualisation des flux et les prises de rendez-vous.

  

Jeudi 22 mars, la 3ème table-ronde de ce programme était centrée sur les expériences suisses et allemandes en logistique urbaine. Le benchmark international est indispensable afin de partager la connaissance et progresser dans les solutions. Matthias Hormuth (PTV group) nous a expliqué l’implication du groupe PTV dans la mise en œuvre d’outils afin d’optimiser la logistique urbaine, notamment pour les livraisons en cargocycles. Ville Heimgartner (Imagine Cargo) nous a présenté le modèle de cette entreprise, déployée en Suisse, Allemagne et Autriche visant à livrer les villes en vélocargos et utiliser, pour les trajets importants, des conteneurs positionnés dans les trains régionaux. Harry Salamon (Mercedes Benz) nous a expliqué l’expérience réalisée à Zürich de collecte de produits en drones et atterrissage du drone sur un véhicule Mercedes afin d’effectuer le dernier kilomètre. Samuel Denaes (Kratzer automation) nous a expliqué l’intérêt du TMS développé afin d’optimiser les flux en ville.

La dernière table-ronde de ce cycle, dont le vaste sujet couvrait les drones, robots de livraison et cyclologistique, a probablement été celle qui a attiré le plus grand public. Jean-Luc Defrance (Geopost) nous a expliqué comme le drone peut être un moyen efficace de livraison dans des zones reculées. La technologie du drone évolue très vite et les obstacles naturels (vent, pluie, altitude, port de charge) deviennent de moins en moins contraignants. Par contre, la réglementation reste complexe, notamment en milieu urbain. Vincent Talon (TwinswHeel) nous a expliqué que le droide développé, déjà en service, peut permettre de réduire les coûts de la livraison, tout en restant 100% propre. Bruno Durand a souligné que les matériels présentés ont tous leur place en ville, avec toutefois des segments et des utilisations différentes. Xavie Laÿ (Bluedistrib) nous a exposé les multiples modèles de Bluedistrib, notamment l’utilisation des consignes afin de recharger des scooters électriques ou comme micro-espace logistique urbain. Francisco Luciano, longuement applaudi, nous a expliqué avec passion l’efficacité des modèles de cyclologistique afin de livrer les villes. Le vélo n’est pas du marketing en logistique, les avancées technologiques permettent de mettre en place des modèles logistiques pertinents avec des biporteurs, des vélos remorques, des cargocycles ou des quadricycles. Francisco Luciano nous a présenté un vélo (donc moins de 250 w) avec 6 roues, permettant d’augmenter la charge. La cyclologistique n’en est qu’à ses débuts et constituera sans aucun doute une solution pour les centres villes, à condition de disposer d’espaces logistiques de proximité permettant d’effectuer la rupture de charge.

  

Merci à tous les intervenants à ces tables-rondes, qui ont accepté de partager leur connaissance, leur expérience et échanger avec la salle sur les différents modèles.

La logistique urbaine devient un des axes forts de la SITL. Préoccupation des collectivités locales, qui souhaitent voir se mettre en œuvre des solutions permettant de réduire l’impact environnemental des livraisons, c’est aussi de plus en plus une problématique prioritaire pour les distributeurs et transporteurs.

Un cycle complet de conférences sur la logistique urbaine a été organisé sur la SITL qui se tient à Villepinte du 20 au 23 mars.

4 thèmes seront abordés lors des conférences organisées cette année.

Le Mardi 20 mars, à 14h45, une table-ronde, animée par Jérôme Libeskind, traitera du sujet : Livraison dans l’heure ou livraison à l’heure : quels sont les enjeux ? Participeront à cette table-ronde Laetitia Dablanc (Ifsttar), Henrique de Carvalho (Star’s Service), Rémi Lengaigne (Colisweb), Stéphane Tuot (Franprix) et Arnaud Marlois (Fleeters). Le débat sera animé par Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine et fondateur de Logicités. Inscriptions en ligne.

Le Mercredi 21 mars, à 10h40, une table-ronde, sera mise en place sur les enjeux de la Data dans la livraison du dernier km. Egalement animée par Jérôme Libeskind, ce débat réunira l’avocat Michel Leclerc, du cabinet Parallel, spécialiste des plateformes numériques et de l’économie collaborative, Eric Petit (Ecologie Logistique), Xavier Hua (Institut du Commerce), Isabelle Bardin (Cret-Log), Elisabeth Charrier (FNTR) et Stephane Cren (GS1). Inscriptions en ligne.

Le Jeudi 22 mars, à 12h, une table-ronde animée par Bruno Durand, maître de conférences à l’Université de Paris Nanterre La Défense,  sur les expériences allemandes et suisses en Logistique Urbaine. Interviendront notamment Imagine Cargo, PTV Group et Daimler. Inscriptions en ligne.

Le Vendredi 23 mars, à 12h, une conférence sur les drones, robots, véhicules autonomes et la cyclologistique : quelle logistique urbaine pour quelle utilisation ? Cette table-ronde animée par Jérôme Libeskind réunira Bruno Durand (Université de Paris-Nanterre La Défense), Vincent Talon (TwinswHeel), Jean-Luc Defrance (Geopost) et Francisco Luciano (European Cycle Logistics Federation). Jérôme Libeskind, fondateur de Logicités, animera ce débat. Inscriptions en ligne.

Ce programme complet de conférences permettra de traiter de sujets d’actualité, mais aussi de disposer de témoignages sur les dernières innovations.

Les inscriptions sont en ligne !

Bonne SITL 2018 à tous !