Le magasin est-il un Espace Logistique Urbain ?
Les Espaces Logistique Urbains, concepts souvent déclinés en différents stades, allant de la plate-forme logistique à la boîte logistique- la consigne- se sont enrichis d’un nouvel étage, le magasin.
L’e-commerce ne détruit pas le magasin, il le transforme et probablement beaucoup plus rapidement que certains l’imaginent.
Mais plus encore, le magasin joue un rôle essentiel dans la chaîne d’optimisation de la logistique urbaine.
Ce ne sont donc que des bonnes nouvelles que ce blog va essayer d’imager au travers de trois exemples très différents.
Le premier exemple se situe à Londres. La chaîne de distribution ARGOS, un des principaux groupes de distribution non alimentaire, a ouvert un point de vente un peu spécifique, dans le métro londonien. Il s’agit de son plus petit magasin. Moins de 60 m². Les clients sont accueillis à un comptoir doté d’écrans. Ils choisissent leur produit. Un stock de petits produits à rotation rapide constitue l’arrière-boutique. Si le produit n’est pas disponible, l’acheteur peut le commander. Toute commande avant 13 h est livrée à 16h. Le magasin sert de stock de certaines références et de cross-dock pour celles qui ne sont pas en stock.
Un second exemple, très différent, est le tout nouveau concept store de la marque de sous-vêtements Undiz, à Paris, rue de Rivoli.
Le magasin physique est là mis en valeur au travers d’une chaîne logistique cross-canal tout à fait ingénieuse. Le principe est d’utiliser le sous-sol comme stock – jusque-là rien de bien nouveau- et d’acheminer les produits au travers de tubes, les fameux pneumatiques, qui ont été évoqués dans le livre « la logistique urbaine- les nouveaux modes de consommation et de livraison – Editions Fyp ».
L’approvisionnement par tube est certainement un moyen de transport dont le potentiel est aujourd’hui inexploité.
L’internaute peut ainsi commander sur un écran un produit non disponible en stock et le voir arriver au travers d’un tube dans les quelques minutes suivantes.
Outre l’aspect extraordinairement ludique, cette organisation permet d’optimiser un espace de vente, et d’organiser le sous-sol en entrepôt e-commerce.
Le troisième exemple est très différent. Tout Paris ou presque, se presse devant le transtockeur Nespresso, situé au 3ème étage du BHV Marais.
Le transtockeur, qui occupe un espace d’une dizaine de m² à peine, gère le stock de capsules Nespresso et les distribue au travers d’un automate, doté d’un terminal de paiement.
Le magasin automatique est dans ce cas également un stock de proximité.
Ces exemples récents montrent la diversité des expériences qui permettent au magasin de jouer un rôle essentiel dans la distribution cross-canal.
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