Le groupement professionnel HEC Transports organise sur la SITL, Porte de Versailles, une conférence sur ce sujet d’actualité.
Cette table-ronde sera animée par
Jérôme Libeskind (H.81) expert en logistique urbaine et e-commerce et président du groupement HEC Transports
et comprendra les intervenants suivants
– Stéphane Tomczak (H.05) Head of e-logistics Fevad et E-commerce Europe – Romain Libeau, co-fondateur de Deliver.ee – Jules Trecco, Digital Director de Fauchon – Mohamed Mebarek, fondateur de Drivoo
le mercredi 2 avril 2015 de 13h15 à 14h15
dans le cadre du salon SITL Europe (Semaine Internationale du Transport et de la Logistique) Paris- Porte de Versailles – Pavillon 7.2
La livraison jour J devient un élément essentiel du e-commerce, en particulier dans les grandes villes. Le délai de livraison est incontestablement, pour de nombreux e-marchands, un élément significatif de leur politique commerciale. Livrer plus vite, le jour même, parfois dans les deux heures, nécessite la mise en œuvre d’organisations et de solutions spécifiques.
Romain Libeau, co-fondateur de la start-up Deliver.ee, Mohamed Mebarek, fondateur de la société de livraison collaborative Drivoo, Jules Trecco, directeur digital de Fauchon et Stéphane Tomczak, head of e-logistics à la FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) apporteront des témoignages et réponses sur ce sujet qui caractérise l’accélération des flux dans l’e-commerce.
L’accès à cette conférence est gratuit mais l’inscription obligatoire sur le site du salon :
https://www.logicites.fr/wp-content/uploads/2015/07/logo_website.jpg00Jérôme Libeskindhttps://www.logicites.fr/wp-content/uploads/2015/07/logo_website.jpgJérôme Libeskind2015-03-22 13:18:502015-03-22 13:18:50La livraison jour J – quels sont les besoins des e-consommateurs et les techniques de mise en œuvre des solutions ?
est à la fois un travail de rapprochement des modes de distribution des villes dans le passé avec les problématiques actuelles et de recherche des solutions.
La logistique urbaine n’est pas un sujet nouveau. Il a même constitué un des éléments essentiels du développement des agglomérations. Les solutions imaginées aujourd’hui ont parfois déjà existé dans le passé.
Ce qui est nouveau, c’est notre mode de vie, dont les impacts sur la logistique urbaine sont considérables.
Nous ne sommes plus dans un schéma ancien, dans lequel les villes sont constituées d’habitations, d’entreprises et de commerces. Ce modèle est aujourd’hui dépassé par l’émergence de nouveaux modes de consommation, à commencer par l’e-commerce.
Ils sont également perturbés par les évolutions collaboratives dont les conséquences logistiques ne sont pas encore totalement perceptibles.
Parler de logistique urbaine sans parler d’e-commerce ou des modèles collaboratifs, c’est oublier un pan entier de la consommation et des flux, ceux qui connaissent la croissance la plus rapide.
La logistique urbaine a alors comme mission de mieux organiser les flux, de les rationaliser et de réduire les externalités négatives induites, en tenant compte de ces évolutions.
Nous sommes au carrefour de l’urbanisme, de la mobilité, de l’écologie et du numérique.
Merci des nombreux messages que je reçois et bonne lecture !
https://www.logicites.fr/wp-content/uploads/2015/07/logo_website.jpg00Jérôme Libeskindhttps://www.logicites.fr/wp-content/uploads/2015/07/logo_website.jpgJérôme Libeskind2015-03-17 18:38:292015-03-17 18:38:29La logistique urbaine – Les nouveaux modes de consommation et de livraison
Tous les mois, parfois plusieurs fois par mois, nous voyons s’organiser des colloques autour de la logistique urbaine. Le colloque organisé par le Conseil Régional de l’Ile de France le 5 mars, ne dérogeait pas à la règle.
On rappelle les études anciennes, presque archéologiques, des années 1990, montrant l’impact de la distribution des marchandises sur les externalités négatives. On présente quelques expériences vertueuses en expliquant que la solution miracle, c’est le CDU et on parle des drones et du tramfret.
Evidemment, nous pourrions nous arrêter là et rien ne nous semble nouveau.
Pourtant, plusieurs éléments montrent que ce colloque marque une étape.
Tout d’abord, les marchandises attirent une salle comble. C’est une excellente nouvelle. Plus nous serons nombreux à nous intéresser à ces problèmes, plus facilement nous parviendrons à convaincre que « les colis votent aussi, comme les habitants ».
La seconde nouveauté, c’est que nous avons parlé de sujets concrets et pas de principes généraux. Le Conseil Régional et ses experts nous a exposé l’état des travaux sur les Docks de Saint-Ouen, Le site de la Papeterie à Nanterre et l’espace sous le périphérique à Pantin. Nous ne serions donc plus dans l’analyse des problèmes mais dans l’étude de solutions ? C’est peut-être cela qui se dessine aujourd’hui. Les travaux aujourd’hui menés ne sont plus des études théoriques mais l’étude de mise en œuvre de solutions concrètes, à l’initiative d’acteurs publics. C’est une excellente nouvelle qui confronte les acteurs publics avec la réalité des solutions à envisager et c’est sans aucun doute la meilleure voie pour avancer.
Le Maire adjoint de Paris en charge des transports, Christophe Najdovski, a fait un exposé précis sur le toute nouvelle politique de la ville afin de réduire la pollution et faire entrer Paris dans le club, pas si fermé, des 192 villes qui restreignent leur accès à certains types de véhicules anciens et polluants. 180 bornes électriques « rapides » (22 KVA) seront prochainement installées dans Paris, en lieu et place d’emplacements de stationnement, permettant ainsi aux professionnels de passer du diesel à l’électrique en toute sécurité. La Mairie de Paris aidera financièrement les TPE à remplacer certain véhicules anciens par des véhicules électriques. Un partenariat entre la Ville, la Région et GRDF a été mis en place afin de développer des stations GNV, permettant, surtout pour des véhicules Poids Lourds, une évolution dans ce sens.
Les remarquables travaux de l’IFFSTAR, notamment sur l’effet du desserrement logistique, qui a été plus rapide que le desserrement de la population, nous éclairent sur ce qui doit changer.
Il y a avait cependant un grand absent, lors de ce passionnant colloque, même s’il a été évoqué à plusieurs reprises, mais de façon bien rapide, c’est l’évolution extrêmement rapide de nos modes de consommation.
L’e-commerce bien entendu est le premier aspect. Des études sont peut-être nécessaires, comme cela a été évoqué, mais l’essentiel des chiffres est parfaitement connu et régulièrement publié par la Fevad. Entre 2014 et 2015, les achats e-commerce (en nombre) ont augmenté de 15%. Nous savons qu’il y a 33,8 millions d’e-consommateurs qui effectuent 600 millions de transactions par an dont environ 50% de produits physiques, donc 300 millions de colis. Les deux enjeux sont de consolider les flux et éviter l’échec à la livraison. Nous savons que l’échec à la livraison, mais aussi les retours, augmentent sensiblement ce chiffre de 300 millions de colis.
Mais l’e-commerce est loin d’être la seule évolution. J’en citerai trois autres :
Tout d’abord, l’accélération des flux. L’internaute n’accepte plus d’être livré en 3 ou 4 jours, voire plus. L’enjeu de la livraison jour J constitue un phénomène majeur d’évolution de la consommation. J’animerai le 2 avril prochain, à 13h15, sur la SITL, une conférence sur ce fait essentiel qui caractérise notre mode de consommation et donc la logistique urbaine.
Le second élément est le changement du commerce. Le commerce en ville change à une rapidité impressionnante. Les formats de magasin changent et se réduisent. Les amplitudes horaires évoluent, avec des ouvertures le soir et le dimanche. Le rôle cross canal des commerces en font autant des ELU (espaces logistiques urbains) que des commerces. Certains sont livrés 2 fois par jour comme les pharmacies. Le magasin urbain a un rôle logistique qu’il n’avait pas il y a seulement 5 ou 10 ans.
Le troisième élément majeur est la société collaborative. Le crowdsourcing est une évolution majeure de notre société dont nous ne mesurons pas encore les effets sur la logistique urbaine. Ils seront nécessairement considérables. Le C to C, mais aussi les circuits courts de distribution, la livraison collaborative, le partage, les places de marché. Des pans entiers de l’économie urbaine se retrouveront dans le crowdsourcing.
La logistique urbaine n’a pas fini d’évoluer et une chose est certaine. Les modèles des années 1990 ne seront pas ceux qui accompagneront les évolutions majeures de nos modes de consommation.
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