Archive d’étiquettes pour : transition énergétique

Le service Amazon Prime Now, au départ d’un entrepôt de 3500 m² boulevard Ney vient tout juste de débuter et devient déjà un sujet politique.

Le concept de supermarché online avec 18 000 références n’est pas en lui-même nouveau. Il constitue le modèle d’Ooshop, Auchandirect, Houra et maintenant de Monoprix, qui vient tout juste d’ouvrir un entrepôt dédié à cette activité. Nous savons qu’il est complexe, à la fois du fait de la typologie des clients (souvent en étage sans ascenseur) et des produits (souvent des produits lourds). Amazon Prime Now se différencie en n’ayant qu’une partie restreinte de l’assortiment en alimentaire.

Le prix proposé pour la livraison (gratuit pour une livraison en 2 heures et 5,90 € pour la livraison en une heure) est très inférieur au coût réel de la prestation de transport, mais il s’agit là du choix de modèle économique d’Amazon, au moins à son démarrage.

La nouveauté qu’apporte Amazon est le délai : 1 ou 2 heures, dans une grande partie de Paris et 21 communes de périphérie. Amazon, en créant le service de livraison de produits alimentaires en une heure, défie une fois de plus tous les critères logistiques auxquels nous sommes habitués.

Les internautes témoignent de la qualité des produits et du respect des engagements. La performance logistique d’Amazon n’est pas en cause. Bien au contraire, elle incitera les distributeurs installés à adapter leur offre, ce qui ne saurait tarder.

Mais Amazon a toutefois oublié plusieurs critères afin de rendre son offre très innovante mieux acceptée dans le contexte environnemental actuel de Paris. Lire la suite

Comme chaque année, cette période est celle du bilan et, pour ce qui concerne ce blog, des évènements logistiques qui ont marqué 2015. Se limiter à 5 est un exercice compliqué, qui a amené à mettre de côté l’arrêt de l’écotaxe, la transition énergétique, la Conférence Nationale Logistique ou la COP 21.

Les 5 bonnes nouvelles de 2015

  • L’émergence de la livraison collaborative

En 2015, une nouvelle forme de livraison est apparue en France, la livraison collaborative ou le crowdshipping. Un pan entier de l’économie collaborative apparait au travers de la livraison de colis, repas, encombrants, achats de proximité par une communauté de particuliers. Avec une segmentation constituée de l’international aérien ou route, de l’interurbain, et du dernier kilomètre local, le crowdshipping voit émerger dans le monde entier des dizaines voire des centaines de start-ups. Lire la suite

La langue de Voltaire nous offre des surprises toutes logistiques. La consigne…

La consigne, c’est pour certains d’entre nous un retour en arrière vers ce que nous appelons maintenant l’économie circulaire. Depuis les années 1920, les boissons vendues en bouteilles de verre ont fait l’objet d’un retour de l’emballage afin qu’elles soient lavées et réutilisées. La première huile Lesieur, en 1924, était vendue en bouteilles consignées. Le retour des bouteilles consignées a progressivement disparu à partir des années 1960, au profit d’abord d’un modèle consumériste, puis d’un modèle français de récupération et d’incinération.

A ce jour, environ 63% du verre est récupéré et recyclé dans un système que nous pouvons appeler d’économie « semi-circulaire ».

Le seul secteur dans lequel les bouteilles sont encore consignées en France est le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, pour les eaux et sodas.

Mais cette réutilisation efficace des emballages, même si elle implique un coût logistique et industriel, n’est pas encore entrée dans les mœurs, faute probablement de consigne, de loi. La consigne des bouteilles verre et PET existe dans tous les pays nordiques depuis longtemps et ne pose aucun problème.

L’économie circulaire a encore un long chemin à parcourir pour atteindre le niveau de performance de nos voisins de l’Est et du Nord de l’Europe.

Notre consigne actuelle, c’est la loi sur la transition énergétique. Changer d’énergie, sortir du diesel dont nous connaissons les effets dévastateurs pour aller vers d’autres énergies plus propres. Mais une loi ne suffira pas. Comme dans de nombreux autres domaines, le problème n’est pas la loi, c’est son application. Comment inciter les consommateurs, en période de crise, à acquérir des véhicules chers mais plus écologiques, alors que le prix de l’essence diminue et que le diesel est toujours moins cher que l’essence ?

La loi sur la transition énergétique est d’abord une ligne directrice pour les gouvernants. Nous avons en effet trop connu de lois environnementales non appliquées, soigneusement consignées au fond des placards ministériels et qui restent dans les esprits comme des effets d’annonce. Grenelle de l’environnement, loi sur l’air, Ecotaxe…

Notre troisième consigne, c’est celle qui révolutionnera les livraisons de l’e-commerce. Pour la première fois, les livraisons hors domicile, donc en point relais, en magasin  (click & collect), en consignes automatiques ou autre Pickup Store, ont dépassé en 2014 les livraisons directes.

L’internaute devient progressivement lui-même acteur du dernier kilomètre. L’augmentation sur un an de 11% du chiffre d’affaires de l’e-commerce et de 15% du nombre de commandes rend impératif la recherche de solutions alternatives à la livraison directe.

L’inauguration cette semaine du Pick Up Store de la gare St Lazare, après ceux d’Ermont Eaubonne et d’Evry constitue un maillon dans le développement d’un concept complémentaire à la consigne automatique, le bureau de ville. Un espace urbain moderne étudié pour le retrait et l’envoi de colis.

Les avantages des consignes automatiques907234 et bureaux de ville sont environnementaux et financiers. Il s’agit de points de consolidation des flux permettant une réduction de l’impact environnemental et par la même de points massifiés permettant de réduire sensiblement les coûts de la livraison.

Alors, la consigne ou le Pick Up Store, c’est d’abord une bonne affaire pour le citoyen et l’e-consommateur. Ne les consignons pas dans les placards !